Le blog de M_Offerte

-   Offerte.

Agenouillée aux pieds de mon Maître, j’ai l’autorisation de regarder un film avec lui. A mon nom je me redresse et le regarde. Il n’a pas les yeux sur l’écran, mais perdus dans le flou. Son coude est appuyé sur le bras du fauteuil, ses doigts frottent son menton dans une attitude pensive.

-   Oui, Maître ?

-   Comment trouves tu ton attitude de ce début de semaine ?

Malgré son ton calme, mon cœur fait un gros boum. Je comprend tout de suite de quoi il parle.

-   Elle n’est pas très bonne, Maître. Je me suis permise de dire et de faire des choses…

-   Des choses ? Continues.

Son regard est toujours flou. Sans m’en rendre compte je frotte ma main contre ma cuisse nue.

-   Arrête avec ta main. Réponds moi ! quelles choses as tu faites ?

-   Des choses que je n’aurais pas du, Maître. Je me suis montrée très libre envers vous, devant d’autres personne.

-   As tu le droit de faire cela ?

-   Non, Maître, répondis je, la voix tremblante, en baissant la tête. Je vous demande pardon, mon Maître.

-   Ecoute, Offerte. Je sais que tu ne voulais pas mal faire. Tu voulais juste me taquiner gentiment, et étant donné que ton geste n’avait pas mauvais fond, je ne te punirais pas. Mais ton attitude n’en est pas moins intolérable et il va falloir y remédier. Tu sais ce que ça veut dire, n’est ce pas ?

-   Oui… Maître, énonçais je avec difficulté.

-    Très bien. File au manoir. Lorsque je viendrais t’y rejoindre, je veux t’y trouver, le dos creusé, les reins cambrés, le cul offert, tenant les chaînes qui serviront à t’attacher.

-   Bien Maître.

Le manoir consistait en la salle de dressage de mon Maître. Une pièce ou j’entrais toujours avec crainte et excitation en même temps. Sur la table de vieux bois, il y avait seulement la cravache. Je blêmis a la pensée de cet instrument si cruel et douloureux, imaginant la correction que mon Maître allait me donner. Tremblante, je me dirigeais vers les chaînes qui pendaient de la voûte, terminée par deux gros bracelets de cuir.

Je me mets alors dans la position ordonnée et l’attente commence…

 

Je connais la différence entre une punition et une correction de dressage,ce que je vais subir ce soir. La punition est beaucoup plus dure, plus sévère et ma douleur et mon désarroi sont d’autant plus grands que je sais que mon Maître est furieux et déçu par moi. Là par contre il s’agit de remettre les choses au clair : après avoir été en quelque sorte compagnons de jeux durant quelques paroles, il nous faut maintenant reprendre nos places respectives. Lui celle de Seigneur et Maître, et moi celle de chienne et de soumise.

J’attend un long moment, je commence a avoir mal dans les bras et les épaules mais je ne bouge pas. Enfin les pas retentissent, la porte claque. Je ne bouge toujours pas. Tête baissée, les yeux fermés, j’attend. J’entend la porte de la vieille armoire grincer, puis un bandeau est posé sur mes yeux. Mes poignets sont encerclés par les bracelets de cuir. Une main claque sur mes fesses tendues. Mon Maître n’a pas encore prononcé un seul mot. Un léger bruissement se fait entendre lorsqu’il prend la cravache sur la table, puis ses pas retentissent de nouveau sur la pierre du sol et passe dans mon dos. L’instrument siffle dans les airs, mais rien de se passe. Ma respiration s’accélère. Mon dos se couvre de sueur, une sueur d’angoisse. J’ai peur.

La lanière de la cravache caresse doucement mes épaules, mes omoplates, le long de ma colonne vertébrale, puis une série de petits coups, très rapides échauffent mes fesses. Au bout d’un moment, je commence à m’agiter, mal a l’aise. La cravache siffle alors et cingle douloureusement ma croupe. Un cri s’échappe de ma poitrine.

-   Arrête de bouger !

Le ton est sec, dur, glacial.

-   Pardon, Maître.

-   Compte ! et fais le bien. Si jamais tu fais une erreur, on recommence depuis le début, c’est clair ?

-   Oui, Maître. Un.

Un second coup s’abat en travers de mes fesses, moins fort que le premier.

« deux »

Un nouveau sifflement retenti, un troisième coup, sur le haut des cuisses me fait crier.

« trois »

Une dizaine de coup tombèrent, puis mon Maître cessa de frapper. Il caressa délicatement ma croupe sûrement rayée et rougies par la cravache, puis glisse sa main entre mes cuisses. Bien entendu, malgré la douleur, mon sexe est trempé. Soudain ma bouche est forcée, ses doigts recouverts de ma mouille s’essuient sur ma langue. De nouveau elle glisse entre mes cuisses écartées et deux doigts entrent sans ménagement en moi et commencent à s’agiter et à aller et venir, me faisant mouiller de plus belle et pousser des gémissements de plaisir.

-   Quand tu seras prête à jouir, dis le moi, ordonne mon Maître.

-   Oui Maître.

Très rapidement, trop à mon goût je sentis l’orgasme poindre.

-   Ca vient, Maître.

Aussitôt il retira sèchement ses doigts de mon vagin. Il s’essuya contre mon ventre, puis repassa derrière moi. A nouveau le terrible sifflement reprit.

-   Combien ?

Panique ! Ou en étions nous ?

a toute vitesse je tentais de calculer.

« 12… ? » murmurais je d’une voix incertaine.

« 12 ? Non ! On recommence ! »

 

 

je retiens un gémissement. Les larmes coulent sur mon visage, et un cri s’échappe une nouvelle fois et roule sous la voûte lorsque la cravache s’abat sur mes chairs si sensibles.

« un »

je me tortille, tente vainement d’échapper à ma torture. Je pleure maintenant à chaude larmes, à la fois de douleur et de honte de ressentir malgré tout plaisir et désir. Mais mon Maître est intraitable, et neuf nouveaux coups tombent. Puis il caresse de nouveau mes fesses.

-   C’est bien ma soumise. Voilà, calme toi, c’est fini. Tu as enduré ta séance avec courage, je suis fier de toi.

Il me détache ; mes jambes ne me portent plus et je glisse au sol. Alors il me suit, me prend dans ses bras et caresse mes cheveux en me murmurant de me calmer.

-   ce que tu as fait méritait que je remette les pendules à l’heure, tu le comprends n’est ce pas ? j’apprécie que tu t’amuses, mais il y a des limites a ne pas dépasser. Maintenant tu le sais.

-   Oui Maître.

-   C’est bien, ma soumise.

Ce disant, sa main glisse de nouveau entre mes cuisses, et toujours en me tenant contre lui, il commence a titiller mon clitoris du bout de son doigt. Bientôt la douleur cuisante de mes fesses s’estompe pour faire place au plaisir que me procure la main habile de mon Maître. Et cette fois lorsque l’orgasme arriva au lieu de retirer sa main, il l’agita encore plus fort et me serra davantage contre lui quand je jouis dans un long cri de plaisir…
Dim 11 jun 2006 Aucun commentaire