- Offerte, me demanda mon Maître quelques instant après son retour, tu sais quel jour nous sommes?
- Oui, Maître, nous sommes vendredi.
- N'as-tu rien à me donner?
Je blêmis et me mis à trembler. Mon carnet de punitions! Mon Maître avait été absent toute la semaine, pour un déplacement, et m'avait demandé avant de partir de rédiger chaque soir mes erreurs de la journée et j'avais complètement oublié! Je n'avais rempli que les deux premiers jours. Il avait eu confiance en moi et je L'avais trahis. Ma punition allait être terrible.
- Alors? Qu'est ce que tu attends? Va me le chercher!
- Oui, Maître.
J'allais à ma chambre et me saisis du cahier, en retenant les larmes de terreur qui inondaient mes yeux. Tête basse, je le lui tendis d'une main tremblante, mais Il frappa durement ma main et le cahier valsa au sol.
- Est ce ainsi que je t'ai appris à me donner ce que je demandais, sale putain?
- Non… Maître.
- Ramasse le et donne le moi comme je te l'ai appris!
Je ramassai le cahier, m'agenouillai devant Lui les bras levés au dessus de ma tête, des deux mains, je le Lui offris.
Il le prit d'un geste brusque, l'ouvrit, le feuilleta. Un silence qui sembla durer des heures s'abattit dans la pièce, puis Il saisit mes cheveux à pleine main, m'obligeant à le regarder.
- Tu te fiches de moi? Réponds!
Il me gifla sans ménagement avec le cahier, une fois, puis deux.
- Non, Maitre…
- NON? Rugit Il en secourant ma tête à l'aide de mes cheveux. Tu oses me répondre non? Je t'ai donné un ordre dimanche, tu ne l'as pas exécuté et tu prétends ne pas te foutre de moi?
Une troisième fois le cahier s'abattit sur ma joue et je fondis en larmes.
- Tes larmes n'y feront rien, sale chienne. Cesses de pleurer immédiatement. Tu m'as désobéis, tu assumes les conséquences de tes actes. Arrête de pleurer où je te fouetterai si sévèrement que tu ne pourras plus t'asseoir durant une semaine!
Je fis un énorme effort pour obéir et séchai mes larmes.
- je t'interdis formellement de pleurer quand tu as fait une erreur et que tu mérites d'être punie. Suis-je clair, putain?
- Oui Maitre… Pardon…
- Je suis vraiment en colère après toi, Offerte. Je suis rentré en étant persuadé que j'aurais un cahier bien rempli, tâche réalisé par une soumise assidue et sérieuse, pleine de bonne volonté, désireuse de bien faire, et au lieu de ça j'ai trois lignes écrites à la va vite, un travail ni fait ni à faire, complètement bâclé. Tu ne resteras pas ici avec moi. Tu passeras la nuit dans la cellule de punition. Je t'y emmène d'ailleurs tout de suite, je suis tellement déçu après toi que je ne veux plus te voir de la soirée, tu as gâché mon retour. Je réfléchirai à ta correction, mais je sais déjà que tu vas t'en rappeler longtemps, crois moi.
"Je suis tellement déçu après toi que je ne veux plus te voir de la soirée, tu as gâché mon retour. "
Cette phrase me fit plus de mal que ne pourrait le faire la correction du lendemain. Les larmes embuèrent de nouveau mes yeux mais je les refoulai du mieux que je pus et me laissais conduire à la cellule sans résistance. La lourde porte se referma derrière moi. La pièce était entièrement nue, longue mais étroite, tout en vieilles pierres apparentes. Mes reniflements ricochaient contre les murs, formant des échos assez énervants. Pas même une couverture ou un draps pour poser par terre. Il me faudrait dormir à même le sol. Une minuscule lucarne, creusée haut dans l'un des murs, éclairait faiblement mon cachot. L'air était sec, mais froid.
Pourquoi? Pourquoi avais je été si étourdie? Pourquoi n'avais je pas pensé à ce cahier, à cet ordre que je devais exécuter? C'était le seul ordre qu'Il m'avait donné et je n'avais pas été capable de l'exécuter. Oh comme je m'en voulais!
Presque sans m'en rendre compte je portai mon index à la bouche, et commençai à mordiller mon ongle. Doucement d'abord, puis de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il se coupe. Automatiquement, j'ôtais le bout d'ongle, puis m'attaquai à un autre doigt. En cinq minutes, mes ongles que j'avais eu tant de mal à laisser pousser furent rongé jusqu'à la limite de la douleur. Je poussais un soupir d'agacement au souvenir des efforts que j'avais fourni, puis découragée, allais m'asseoir dans un coin, les bras entourant mes genoux.
Je ne dormis presque pas de la nuit, mon Maître non plus d'ailleurs, car j'entendais régulièrement ses pas au dessus de ma tête.
Au milieu de la nuit, Il se mit à pleuvoir puis un violent orage éclata. Le tonnerre prit des proportions énormes, répercuté par les échos que renvoyaient les murs. Moi qui étais déjà effrayée par les orages, j'étais littéralement épouvantée. Le vent faisait gémir les branches des arbres, les faisaient craquer dans un bruit sinistre, la pièce était régulièrement allumée d'une brève lueur blanchâtre lorsque les éclairs zébraient le ciel. Et ce tonnerre, qui me faisait sursauter et pousser des hurlements de terreur… A un moment je me ruai sur la porte, cognant de toute mes forces en suppliant mon Maître de venir me chercher, me sortir de là. Mais la porte resta fermée…
Je finis tout de même par m'assoupir au petit matin, mais mon sommeil fut de courte durée car une heure plus tard un nouvel orage éclata, aussi fort que le premier. Cette fois sous l'effet conjugué de la fatigue et de l'énervement, mes nerfs lâchèrent subitement et j'éclatai en sanglots bruyants. Je fus bientôt prise de hoquets convulsifs, qui durèrent bien après que je n'ai cessé de pleurer.
Le soleil était levé depuis longtemps lorsque j'entendis la clef tourner dans la serrure. Je levai à peine la tête lorsque la silhouette de mon Maitre parut.
- Debout!
J'obéis péniblement, les jambes tremblantes.
- Approche.
Je fis quelques pas dans sa direction et m'arrêtais devant lui.
- Le charivari que tu as fait cette nuit te vaudra une nouvelle punition, que j'additionnerai à celle que je t'ai promise hier... Tiens toi droite, lève la tête, tu ne ressemble à rien comme ça.
Je me redressais, sans le regarder et posais mes mains sur mes cuisses. Son regard parcourut mon corps lentement, le détailla, puis s'arrêta subitement.
- Mais… tends moi voir tes mains… tu t'es rongé les ongles, salope! Comment oses tu paraître devant moi avec des mains dans cet état?
Avant que je n'aie eu le temps de répondre, Il agrippa mon bras, enfonçant son pouce dans la peau et m'entraîna vers le Manoir. Puis Il saisit mes cheveux et me força à me mettre à genoux. Prenant la cravache Il revint vers moi.
- Tend la main droite.
Craignant d'être encore plus sévèrement punie, j'obéis, malgré la peur que je ressentais.
- Je vérifierai tes mains une fois par semaine. Si tes ongles n'ont pas poussé, tu recevras deux coups par doigts rongés. Si dans un mois, Il n'y a pas de changement, ça sera trois coups. Si tu retires ta main, si je suis obligé de t'attacher, ça sera cinq coups en plus de ce que tu dois recevoir. Me suis-je bien fait comprendre?
- Oui Maitre.
Le premier coup de cravache tomba, la languette de cuir gifla durement la paume de ma main et je fermai les yeux de douleur.
"Merci Maître"
Le second s'abattit aussi, puis le troisième. Au quatrième je poussai un cri et failli fermer la main.
Le "merci Maître" n'arriva pas assez vite et le coup suivant fut donné avec plus de force encore. Je fis tous les efforts du monde pour garder mon courage, mais au huitième coup je retirai mes doigts au moment ou Il frappait.
- Tends la main!
Il s'arrêta à dix et je lui fus reconnaissante de ne pas m'appliquer les cinq coups promis.
J'endurai les dix coups de l'autre main en pleurant, mais je ne bougeai pas, et n'oubliai pas de le remercier à chaque fois. Je voulais lui montrer que j'étais capable d'endurer.
Alors que je croyais la punition terminée, Il m'ordonna de tendre les deux mains en même temps, puis accrochant la cravache à sa ceinture, Il s'arma de la badine. Quelle idiote j'étais de croire que j'allais réchapper à ma punition! La paume de mes mains était rouge et cuisante et les cinq coups de badine, que je dus soigneusement compter laissèrent des marques visibles jusqu'à la fin de la journée.
- Lève toi, déshabille toi et va t'appuyer contre le mur, cambrée pour recevoir la suite de ta punition.
- Oui Maître.
Lorsque je fus en position, Il m'ordonna de réciter mon serment. J'avais à peine terminé la première phrase qu'un coup de martinet magistral marquait douloureusement mes fesses. Je poussais un gémissement et m'arrêtai, saisie, pensant avoir fait une erreur.
- Continue! m'ordonna t'Il d'une voix coupante
Un second coup s'abattit en sifflant à la fin de la deuxième phrase. Puis ça alla beaucoup plus vite, et malgré la douleur je devais continuer de réciter sans m'arrêter. Les lanières fendirent ainsi vingt fois l'air avant de laisser des traces cuisantes sur ma croupe, le haut de mes cuisses et le bas de mes reins. Le dernier coup retenti au moment où je mettais le point final à ma récitation. Une nouvelle fois je Le remerciais, ainsi qu'Il m'avait appris à le faire. J'avais mal, j'avais terriblement mal et très envie de masser mes fesses tuméfiées, mais je n'osai pas le faire. Il ne m'avait pas donné l'ordre de bouger.
- Voila qui te vaut pour cette nuit, sale chienne. Maintenant tu vas recevoir la fin de ta punition. Préfères tu être attachée ou rester dans cette position?
Je ne savais pas quelle allait être cette punition, mais je me doutais qu'elle serait encore plus redoutable que celle que je venais de recevoir. Ne voulant pas commettre de gestes qui déclencheraient une nouvelle fois la fureur de mon Maître, je décidais d'être attachée.
Les lourds bracelets de cuir furent alors enroulés à mes poignets, et fixés aux mousquetons des chaînes qui pendaient contre le mur. Deux autres bracelets furent attachés à mes chevilles et une barre de métal écarta mes jambes à tel point que je me retrouvais sur la pointe des pieds. Une poire d'angoisse me bâillonna et deux pinces papillon mordirent douloureusement mes tétons. Je fermais les yeux quelques instants, et lorsque je les rouvris un éclair de panique me traversa. Mon Maitre avait à la main l'instrument que je redoutais le plus.
- Je ne m'en sers pas souvent. C'est même très rare, dit il d'une voix calme lorsqu'il me vit frémir. Mais tu mérites une correction exemplaire pour ce que tu as fait, Offerte. Je ne suis pas habitué à ce que tu me désobéisses avec tant d'insolence et d'irrespect. Je te faisais confiance, je me suis trompé…
- Mmmmhh…
- Ne m'interromps pas! Ne me coupe pas la parole, salope! Ne recommence plus jamais, tu m'entends?
Je baissais la tête et fermais les yeux pour Lui montrer que j'étais désolée. Je ne voulais pas perdre la confiance qu'Il avait mise en moi. J'avais juste été écervelée, étourdie, je n'avais jamais eu l'intention de le braver, de le défier. Alors pourquoi réagissait Il ainsi? Pourquoi était Il si dur?
- Je laisse passer pour cette fois, mais la prochaine fois méfie toi, je ne serai pas aussi gentil.
Je hochais faiblement la tête.
- Dix coups. Prépare toi.
J'inspirais longuement et me concentrai. Le premier coup tomba, la lanière du fouet lécha mon dos partant de l'épaule droite pour mourir sur la hanche gauche dans un claquement que je n’était pas prête d’oublier de sitôt. Toute résistance m'abandonna. Seigneur! Je n’avais encore jamais reçu le fouet et jamais je n'aurais imaginé une telle douleur. La cravache, à coté, ressemblait à une si agréable caresse… Je mordis tellement fort dans la poire d'angoisse que j'y laissais les traces de mes dents. Trop vite a mon goût je reçu le second, qui vint s'enrouler autour de ma taille jusqu'à mon ventre. Le troisième flagella une partie de mes seins. Je hurlais à chaque coups…
J'avais perdu le souffle, je haletais, les yeux exorbités. Je ne ressentais même plus les pinces tant je souffrais. Un point de coté, du à ma mauvaise respiration, m'aurais plié en deux si je n'avais pas été si solidement attachée et je me félicitai de mon choix. Jamais je n'aurais pu endurer cette épreuve autrement qu'attachée
J'entendis les pas du Maitre s'approcher, puis Il caressa délicatement les marques laissées par le fouet. Il joua un moment avec les pinces, rappelant celles-ci à mon bon souvenir. Il les tordis, les tira, puis les desserra. Il les avait place verticalement, il les reclippa immédiatement horizontalement.
J'avais mal, j'avais tellement mal que je me demandais comment je pourrais tenir jusqu'au bout de ma punition. Mes yeux remplis de larmes l'imploraient de cesser cette torture, si j'avais pu je me serai jetée à ses pieds. Mais il reprit sa place, impassible et leva de nouveau le bras. Mes cuisses subir à leur tour les baisers de feu des trois coups suivants. Une nouvelle fois il vint admirer son œuvre. Je tremblais de tous mes membres. Mon corps était couvert de sueur, je prenais des crampes dans les jambes et dans les bras. Un filet de salive coulait de la boule de la poire d'angoisse. J'avais mal a la mâchoire a force de mordre dans mon bâillon, mais comme je ne pouvais m'accrocher aux chaînes qui me retenaient, à cause de l'état de mes mains, je ne pouvais détourner ma souffrance que par ce biais là.
- Courage, Offerte, plus que 4.
Les trois suivants marquèrent mes fesses, déjà plus que douloureuses, puis il me fit tourner face a lui pour appliquer le dernier sur mes seins, laissant une longe estafilade rouge et gonflée sur ma peau. J'avais la gorge enrouée à force d'avoir crié.
Il retira les pinces et massa mes tétons meurtris du bout de ses doigts. Je me débattis en pleurant. Même la douceur de sa langue ne me calma pas.
Lorsqu'il me détacha je ne sais pas comment je fis pour rester debout. Il m'aida a regagner ma chambre, et ce fut en marchant comme une jeune fille souffrant de ses premières règles que j'y parvins.
Allongée sur le lit, il passa une crème apaisante sur mes marques, puis caressa doucement ma tête et mes cheveux.
- Je suis fier de toi, ma soumise, me dit il doucement en essuyant du pouce les larmes qui baignaient mes joues. Cette punition a été vraiment très dure, et franchement je ne pensais pas que tu parviendrais à l'endurer jusqu'au bout. Mais tu l'as fait, avec courage, avec soumission, tu as été forte, tu t’es offerte à moi, sincèrement, entièrement. Je vais t'avouer une chose. Il m'a été aussi dur a moi de te donner cette correction qu'à toi de la recevoir. Cela a été dur, mais maintenant tu sais ce qu'il t'attend si tu n'obéis pas a un ordre que je te donne. Et sache que je n'hésiterai pas a recommencer si cela s'avère nécessaire. Tu es une soumise exemplaire, qui m’apporte beaucoup de satisfaction et je tiens à ce que tu le restes. C’est pour cela que je t’ai puni si durement. Je ne veux pas que tu commences à me décevoir ni à n’en faire qu’à ta tête. Tu comprend ?
- Oui Maitre. Pardonnez moi, je ne recommencerai plus, je vous le promet, répondis je dans un soupir.
- Je l’espère, Offerte, je l’espère. Maintenant viens dans mes bras te faire pardonner.
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